dimanche 16 septembre 2012

Le sens de la vie ou pourquoi j'ai accepté les vœux du Bodhisattva - II Part


Dans cette seconde partie, j'essaie d'approfondir la nature de ce que nous considérons et de défions la «réalité»


La matière, en latin, signifie «mère», donc c'est ce que nous sommes faits. Avec le vide ils créent la réalité que nous vivons tous les jours.  
D'un point de vue physique, tout est en mouvement, tout est extrêmement complexe. Notre perception de cette «réalité» est fonctionnel à notre structure psychophysique. Il y a d'autres êtres qui reçoivent plus ou moins couleurs de nous, d'autres odeurs, d'autres formes, d'autres concepts d'espace et de forme. Même en ce qui concerne un autre être humain, notre «réalité» n'est pas la même. Ce que nous devons savoir, c'est que notre propre voisin, a une idée «réalité» tout à fait différente de la nôtre.
Donc, quelle est la vraie réalité?

Le dualisme qui caractérise notre avis, chaud et froid, le bien et le mal, sucré et salé, bon et mauvais, laid et beau, etc, et vise à nous permettre de vivre la vie quotidienne. Malheureusement, du point de vue de la vraie nature des choses cette dichotomie est illusoire et trompeuse.  
Nous-mêmes, en réflexion sur notre passé, pouvons voir que  des choses que nous avons d'abord considéré comme beau se sont avérés mauvais et vice-versa. 
Premier élément, nous devons comprendre la nature et la dynamique des phénomènes illusoires qui nous entoure. Tout événement qui génère en nous les sentiments, les émotions, puis les pensées et les actions est soumise à cette loi de la mutation. Nul ne peut exempter de l'illusion jusqu'à ce on comprend que l'essence des choses n'est pas en soi une dualité. Notre ego a tendance à se cramponner à cette vision, c'est son caractère et la nature de notre malheur. Nous sommes constamment là, à nous poser la question, je suis bon ou je suis mauvais, je suis haï ou sont aimés? Lorsque la seule question qui compte vraiment pour nous est la même, je suis conscient de ce que suis-je? Les autres sont un miroir dans lequel nous pouvons refléter les forces et les faiblesses. Mais finalement ils, les autres, restent un mystère pour nous. Chaque être humain est un monde avec lequel nous interagissons. Nous avons des conventions sociales qui permettent de d'essayer de communiquer. Cette chose ne signifie pas que nous pouvons vraiment communiquer. Au mieux, nous pouvons apporter notre espoir de partager quelque chose avec les autres, mais en fin de compte, nous sommes esclaves de notre illusion.  
Plus grande est notre ego, notre fierté, plus épais sont les barrières que nous construisons pour défendre la petite oasis de «certitude» qui nous permettent de tenir debout. Les certitudes sont un grand paradoxe, sans nous sommes perdus, si nous en avons trop, nous sont encore plus perdus.
 

Un esprit ouvert est un grand défi. Peu de gens sont capables de se mettre dans le jeu et dire, eh bien, je comprends et j'accepte même si c'est fatiguant. Notre ego préfère le confort de la pensée complexe, des choses "comme ça parce que c'est sûre car c'est la vie", parce que "je les vois ainsi sans aucun doute". 
De cette absence de confrontation avec soi-même vient un manque de croissance personnelle.  
L'individu qui refuse d'évoluer, de s'impliquer, se referme. Il reste seul, ou pire, ils s'entoure de faux amis et de fausses cibles. Cette couverture d'un ego surdimensionné peut durer toute une vie. La structure sociale actuelle récompense l'ego énorme! Succès, beauté, richesse, nous avons créé un nombre incalculable d'évasion pour nous dissimuler la vérité de la vie
La vraie nature des choses ne sent pas la pitié ou la haine, il nous met en face de la vérité de la vie. Notre fils est né, notre père meurt, on a une maladie grave! Quand une question spirituelle vient, qu'est-ce qui arrive à notre être riche, beau, intelligent, etc? Autrement dit, les châteaux de cartes s'effondre lamentablement, nos illusions fondre comme neige au soleil, et notre peur d'être nous même sort. Qui suis-je sans les croyances que je nourris pour toute une vie?  
Notre être, telle qu'il est, inconnu car enterré par des années de sous-estimation surgis. Comme un enfant qui vient de naître, il respire pour la première fois avec les poumons, mais il trouva pas d’oxygène mais de la peur et de larmes.  
Personne ne peut nous préparer à être nous-mêmes.  
Dans le Zen, nous sommes assis dans la posture, dans le présent, sans but, sans fin, ce qui a pour effet de libérer l'esprit de la dualité et fait ressortir l'ego. On comprend notre ego, l'illusion, mais seul avec une vie d'efforts, humilité et beaucoup d'erreurs. 
J'ai connu des gens très sages qui n'avaient jamais pratique Zazen, et même des gens sages qu'ils ne savent pas lire et écrire. Ils partageaient une profonde humilité et empathie. Ces gens que j'ai rencontrés parlaient très peu, quand il le fallait seul avec des mots très cible, mais ils préféraient toujours le silence.
Peu de gens comprennent l'essence des phrases et des mots, leur grande puissance et grande faiblesse. Avec un mot, vous pouvez faire naitre une nouvelle personne, avec le même ruiner sa vie. Cependant, l'expérience ne se transmet pas par des mots. C'est la principale limite de notre espèce.  
Nous devons écouter, évaluer, essayer et essayer encore, jusqu'à ce que nous voyons nous-mêmes changer. L'harmonie avec l'essence même de la vie, nous ne pouvons pas transmettre avec des mots, mais seulement avec des exemples, et celui-ci doit être reçue, vu, par une personne prêt à voir, ouverture d'esprit, ou même les actions sont inutiles.


"Le bonheur n'est pas chose aisée.
Il est très difficile de le trouver en nous, il est impossible de le trouver ailleurs." Buddha


« Le bonheur se distingue du plaisir : ce dernier n’est pas lié au sentiment de l’existence, on ne s’y oublie pas en tant qu’être singulier. Ici se loge la deuxième raison qui peut expliquer la rareté de ce bonheur en littérature.  »
de Dalaï Lama

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